Elle est la voix de l’innovation. Celle qui accompagne les entreprises d’ici pour en faire les champions de demain, via le programme France 2030. Sous-préfète des Pyrénées-Atlantiques, Joëlle Gras mène sa mission en véritable entrepreneur. Avec enthousiasme et brio.
Mon but ? Créer l’étincelle, faire que nos entreprises, des start-up aux grands groupes, puissent innover tout en s’engageant en faveur de la transition écologique ». Passionnée et engagée dans sa mission, Joëlle Gras l’est assurément. Elle anime France 2030 et est responsable de l’accompagnement des nouvelles implantations industrielles. Des dispositifs structurants. Mais pas question pour elle de vivre cela depuis les bureaux de la Préfecture. Sa touche à elle, c’est le terrain.
Détecter de possibles candidats
« Nous sommes ici sur une terre de rugby. On vise l’excellence, on recherche des champions pour ensuite les entraîner ». France 2030, ce sont déjà 205 millions d’euros d’aides pour 59 projets lauréats portés par des PME, grands groupes et universités du Béarn et du Pays basque. Mais pas seulement. « Nous intervenons sur toutes les démarches pour aider à la réussite des projets. Mon objectif est de déployer, d’informer mais aussi de détecter les potentiels candidats au plan France 2030. J’explore beaucoup le terrain, dès lors que l’on me parle d’un potentiel projet innovant ».
Le Paris-Saclay du Sud-Ouest
Un engagement riche de découvertes. « Nous sommes vraiment un territoire dynamique et innovant, tourné vers l’industrie de demain. La révolution vers l’industrie verte est engagée, particulièrement à Lacq. Il y a ici un vrai terreau d’innovation et de transformation dans notre manière de produire » indique-t-elle. Un département que la sous-préfète n’hésite pas à qualifier de « Paris-Saclay du Sud-Ouest, avec des chefs d’entreprises très visionnaires et très innovants, et de belles pépites dans nos territoires, que ce soit sur le bassin de Lacq ou à Sarrance avec de l’Intelligence Artificielle autour des viviers ! »
Des appels à projets
France 2030, c’est une enveloppe de 54 milliards sur 5 ans au niveau national. « Ce n’est pas un plan qui distribue des subventions mais un plan qui soutient les meilleurs. L’objectif est d’accompagner l’innovation dans tous les secteurs stratégiques pour l’économie française. C’est aussi orienter notre politique économique et industrielle vers la transition écologique. Par ailleurs, 50 % des crédits sont dédiés aux acteurs émergents, c’est-à-dire pas uniquement les grands groupes mais aussi les TPE, start-up qui sont de vraies pépites, qui fourmillent d’idées ».
Côté pratique, chaque entreprise se doit de répondre à des appels à projets, autour de diverses thématiques. Le plan vise à soutenir des projets innovants matures qui reflètent les grands enjeux de transition écologique et énergétique, de compétitivité internationale, des technologies d’avenir, de la formation aux métiers de demain, … Des jurys d’experts choisissent ensuite les meilleurs. « Parfois, on peut être très bon mais rester au pied du podium. On vise la croissance économique de notre pays au travers de ces lauréats » avant de rappeler que « le but est aussi de faire de la France une référence en termes de nouvelle industrie bas carbone, faire en sorte que notre pays soit le premier pays industriel décarboné et qu’on puisse ensuite exporter toute notre expertise sur ce sujet ».
Un beau métier
« Ce qui est formidable ici, c’est l’ambition des porteurs de projets, leur vision, gage de fierté locale. Ce qui fait la force de cette dynamique, c’est la synergie du réseau territorial et le dialogue constant entre l’État, les collectivités et les entreprises afin de soutenir ces initiatives et développer notre tissu économique. Le second levier est de pouvoir s’appuyer sur des établissements d’enseignement supérieur et de recherche de haut niveau tels que l’UPPA ou l’ESTIA qui forment nos jeunes pour les préparer aux métiers de demain ».
Avec un tel pilote à la tête des dispositifs de l’État, nul doute que le développement économique des Pyrénées-Atlantiques est bien guidé sur la voie de l’excellence. Pour un avenir étincelant.
Mais alors que l’on pourrait penser son agenda déjà largement rempli, la feuille de route de Joëlle Gras est aussi étoffée de nombreuses autres missions. Le logement, où la tension immobilière est importante, notamment au Pays basque, l’insertion sociale, l’accompagnement des réfugiés qui bénéficient de la protection internationale ou encore le handicap et l’inclusion. Avec sur chaque sujet la même énergie délivrée. « Les sujets sont multiples, c’est le charme de ce beau métier du corps préfectoral », rappelle-t-elle sans se départir de son large sourire.
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