Le Soulor 1925, marque bientôt centenaire désormais établie à Nay, vient de connaître un changement à sa tête. Jean-Baptiste O’Neill, après une carrière dans le conseil, a désormais la tâche de faire perdurer ce patrimoine béarnais fondé à Pontacq par Jean Paradis-Cami.
De son propre aveu, Jean- Baptiste O’Neill a toujours voulu entreprendre. Mais les planètes n’ont jamais été alignées jusqu’à ces derniers mois. Son épouse obtient une opportunité professionnelle dans la région. Le signe qu’il attendait pour reprendre une société. Avec des critères bien précis. « Je voulais une entreprise du patrimoine du vivant où sont fabriqués des produits qualitatifs, beaux, vertueux, utiles avec un savoirfaire unique. »
Une description, en forme d’annonce, qui ressemble trait pour trait au Soulor 1925. Un chef d’entreprise palois fait l’entremetteur entre Jean-Baptiste O’Neill et les dirigeants de la marque, Stéphane Bajenoff, Philippe et Stéphanie Carrouché. Les discussions entre le quatuor aboutissent à la cession de l’entreprise au premier cité.
Du conseil dans le Moyen-Orient…
« Un vrai changement de vie » pour Jean-Baptiste O’Neill. Car l’homme a eu un parcours dans le conseil. Diplômé de l’école de commerce de Lyon, il a réalisé la majeure partie de sa carrière chez Accenture, un des leaders mondiaux sur ce secteur d’activité, entre Paris et le Moyen-Orient où il a travaillé pendant 7 ans. « Je travaillais à 50 % pour la grande distribution, comme Carrefour, et à 50 % pour le luxe. Mon métier consistait à apporter des solutions face aux problèmes de croissance. Cela pouvait notamment toucher la chaîne logistique comme la rupture de stocks dans les magasins. »
Une diversité de clients, des missions très stimulantes intellectuellement. Et pourtant, l’impression d’avoir fait le tour après deux décennies. La petite voix de l’entrepreneuriat a pris en volume. « Je me suis toujours demandé l’impact et le sens de ce qu’on fait », pose Jean- Baptiste O’Neill. « Un jour, en discutant avec de jeunes Terminales, j’ai vu leur pessimisme sur l’avenir de la planète, qu’il était trop tard pour agir. Ce discours m’a marqué. »
…au savoir-faire en Béarn
Aujourd’hui, Jean-Baptiste O’Neill est fier d’être à la tête du Soulor 1925. Dans une société toujours plus mondialisée et happée par la technologie, il a trouvé sa raison d’entreprendre par un impact social et environnemental positif. « J’ai pu observer un travail manuel magnifique avec du coeur et de l’application », s’émerveille-t-il.
« Les équipes sont extraordinaires. J’ai fait 15 belles rencontres de personnes engagées et passionnées. Cela donne encore plus envie de prendre soin de la maison commune et de contribuer à réindustrialiser nos territoires ».
Pour y parvenir, le nouveau chef d’entreprise s’est donné trois mois pour observer et se faire une opinion avant de débuter ses actions. Même si quelques idées sont déjà bien établies. « On a envie de toucher des publics plus lointains et développer l’e-commerce. Aujourd’hui, nous faisons 95 % de vente en direct, dont 50 % à l’atelier de Nay. Les horaires d’ouverture de nos boutiques paloises et parisiennes pourraient être élargis. »
Le Soulor 1925 est prêt à gravir les sommets.
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