Un autocollant « no job », posé sur la porte d’entrée de son atelier Elementuak à Jurançon, prête à sourire mais il incarne pleinement la philosophie d’Olivier Layus : plus qu’un métier de sculpteur ou ferronnier d’art, c’est une passion avant tout.
« J’ai toujours aimé l’art, le design. Gamin, j’étais très souvent dehors. Dès que je trouvais un bout de bois, je sculptais des petits objets. J’ai tout le temps travaillé de mes mains », se souvient-il avec le sourire.
Un amoureux des matières
Fabricant de prototypes dans un laboratoire de micro-ondes et commerçant pendant 20 ans ont été les anciennes vies professionnelles d’Olivier Layus. Il est finalement revenu à ses premiers amours : après l’Institut des métiers d’art de Revel (IMARA), des formations chez un Meilleur Ouvrier de France et un porcelainier, il crée son atelier en 2016 à Jurançon.
Dans une ambiance végétale, avec vue sur jardin, Olivier Layus reste des heures à créer, travailler en jonglant d’une matière à une autre : métal, bois, terre, porcelaine, osier. « Cela m’apporte une sagesse, une humilité. Parce qu’on peut la travailler dix fois et se tromper huit fois. C’est bien d’apprendre à maîtriser la matière parce que c’est toujours elle qui a le dernier mot. »
Du privé au public
Des sculptures, des oeuvres en osier, des ferronneries… l’artiste est un touche-à-tout. D’un dessin au fusain et d’une contrainte de départ, naissent ses créations artistiques. Elles sont exposées dans des galeries et des lieux tels que Suzani au centre-ville de Pau. Olivier Layus est capable de réaliser sur-mesure un luminaire extérieur pour la maison d’un particulier comme une commande de sculptures pour des institutionnels ou des sociétés.
« J’ai récemment fait une plume de 3m d’envergure pour le SESSAD Plume à Mazères-Lezons. Je mène également des projets avec le lycée de Montardon, la Minoterie de Nay, l’Agora… »
Transmettre, tout simplement
Derrière toutes ces casquettes, on retrouve l’humain. Olivier Layus a toujours été fasciné par la capacité de l’humain à rebondir. Un écho à sa vie peut-être, un vrai trait de caractère sans doute. Il le retranscrit dans ses médiations artistiques ou dans des partenariats solides, comme avec le chef du Mont-Riant, Patxi Massonde.
Avec sa forge ambulante fabriquée lors du confinement qui « loge dans un sac à dos », il a créé une petite grille en inox et des ustensiles pour un repas exceptionnel. « Nous avons envoyé neuf plats sur la soirée, dont un thon snacké à 1 000 degrés, pour 40 convives. C’était fou ! Sans électricité, juste avec nos mains, on peut réaliser un repas gastronomique. »
Olivier Layus peut amener sa forge ambulante dans des établissements et des sociétés pour des animations privées. L’artiste a déjà de nouveaux projets en tête avec le groupe musical Kôhba et des ateliers création de couteaux accessibles à tous. « L’art doit rassembler et être transmis », prône-t-il. Avant de lâcher, avec un sourire naturel, « la forge, c’est la vie ! »
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