Mickaël et Virginie Castets ont impulsé un changement de stratégie à l’historique entreprise paloise Carriquiry. Cap sur l’industrie depuis 2020. De fait, la société est en passe de devenir le numéro 1 français des coffres-forts et autres portes blindées.

Entreprises, banques, bijouteries, particuliers : la sécurité est un sujet à ne pas prendre à la légère. Dans ce domaine, le nom de Carriquiry-industrie arrive très vite en tête. Le groupe palois, spécialisé dans les coffres-forts et les portes blindées, est en passe de devenir leader national.

Une trajectoire folle pour cette société de 42 salariés qui fournissait initialement des systèmes de balance à destination des commerçants. Une trajectoire initiée par les dirigeants Virginie et Mickaël Castets depuis leur reprise en octobre 2020.

Plus qu’un métier, une passion

Ancienne DRH dans un grand groupe de biologie médicale, Virginie Castets use de son expérience pour organiser la partie administrative et comptable. Sur le plan technique et commercial, la parole est à Mickaël. Un vrai passionné qui pourrait parler de coffres et de mécanismes pendant des heures, des systèmes « qui se rapprochent de l’horlogerie ».

Lors de son job d’été en 2008, Michaël a travaillé week-end et soirées pour apprendre le métier. Plus qu’un métier, une passion ! Jusqu’à être capable d’ouvrir pléthore de coffres-forts au toucher et à l’ouïe au 3e sous-sol de grandes banques parisiennes. Une passion qui lui avait permis à l’époque de gravir les échelons : responsable du SAV en six mois, entrée au capital. Avant le grand saut en 2020 et l’envie de faire passer un cap à Carriquiry.

« Notre bâtiment à Pau est devenu l’emblème de la nouvelle stratégie. Nous avons réalisé des investissements massifs d’un point de vue matériel, notamment avec l’acquisition d’une machine à découpe laser pour l’acier. La R&D est également présente sur tout le portfolio de la société, notamment la porte de sécurité et la serrure électronique », détaille Mickaël. « Notre stratégie est cohérente avec les besoins du marché et permet de livrer les bons produits », explique Virginie Castets, traduisant ainsi la conviction d’être sur le bon chemin.

Une croissance exponentielle

Le symbole de Carriquiry-industrie, c’est sa compétence en coffres-forts. Mickaël Castets et ses équipes ont développé leurs propres produits, notamment sur la partie électronique embarquée pour l’ouverture. À la clé, des coffres-forts et des portes blindées qui résistent aux impacts et aux attaques.

« Notre force est de faire ce que personne ne fait, avec une bonne dose d’innovation. Le but est de rendre l’impossible possible. Il y a deux ans, nous avons eu un projet de porte antibélier 25 000 joules qui n’existait pas dans le monde. Et nous avons réussi à le faire. Il y a une forte nécessité d’avoir des produits français de qualité. Il faut continuer dans cette optique. »

Fournisseur de ses concurrents !

Pour le duo, il était toutefois important de conserver l’activité originelle de Carriquiry : le pesage. Encore fallait-il trouver la bonne manière face à une prospérité compliquée sur ce marché et une concurrence accrue. La solution ? La dimension industrielle. « Quand tu maîtrises ton process, la réussite est au rendez-vous », synthétise Mickaël Castets. « Parce que tu es à la conception, à la fabrication et à la livraison. Aujourd’hui, nous sommes autonomes sur l’intégralité du process de fabrication. »

Désormais, Carriquiry-industrie fabrique des pontsbascules en marque blanche. Un savoir-faire qui avait disparu en France. La société paloise fournit même ses anciens concurrents dans le secteur ! La certification ISO 9001, obtenue l’année dernière, doit consolider le virage industriel. « Nous voulons assurer une production en série et alimenter un marché national », espère-t-il.

L’analyse financière au coeur

Dans cet écosystème, le duo de dirigeants a fait le choix de tutoyer l’excellence en matière d’analyse économique et financière. « Toutes nos décisions stratégiques sont précédées d’une analyse fine. Mais plutôt qu’une étude du bilan, qui s’apparente à une prise de décision par le passé, avec un état patrimonial dont on n’a rien à faire, nous avons intégré des compétences de groupe, des notions économiques et financières qui permettent d’avoir une réactivité dans nos prises de décisions », dévoile Virginie.

Bientôt 80 salariés ?

La croissance est réelle. Le nombre de salariés, passé de 25 à 42 en quatre ans, pourrait atteindre les 80 d’ici 2028. Même si le marché national est encore à explorer, l’export commence à titiller l’esprit de Mickaël et Virginie Castets.

« On ne s’interdit pas, peut-être l’année prochaine ou celle d’après, de s’ouvrir sur le marché africain. Il y a tout à faire là-bas et nous avons déjà des sollicitations pour aller vendre des coffres-forts en négoce. »
Après la France, le monde.

Site internet : www.carriquiry-securite.fr