Dans l’univers de la plomberie et du chauffage, le nom Bourg est connu de tous. Depuis 1979, la famille est à la tête d’une entreprise qui ne cesse de grandir. Avec une recette qui fonctionne : services et proximité.

Sur les routes béarnaises, il est quotidien de croiser un véhicule professionnel estampillé Bourg Frères. Depuis 45 ans, l’entreprise installe, entretient la plomberie et le chauffage chez les particuliers en majorité, même si les entreprises et les collectivités font également partie de sa clientèle.

« Nous savons travailler dans l’urgence, sur des sites occupés et chez les particuliers. C’est une philosophie de travail particulière car nous entrons dans l’intimité des gens. Ce n’est pas du tout la même chose qu’un gros chantier de 300 appartements vides », explique Sonia Bourg, qui a repris le flambeau en 2017 avec son frère Denis.

Presque normal d’entrer dans le quotidien des Béarnais. Car l’entreprise s’est fondée sur le socle familial : une création par le père et l’oncle en 1979 à Pau, l’entrée de la maman en 1981 et des enfants à la fin des années 90.

Un éventail de compétences

Aujourd’hui, située sur l’ancien site des fameux meubles Remazeilles à Serres-Castet, elle est une armoire imposante dans le BTP local. « Nous ne sommes plus le petit artisan local qui a un prix relativement abordable », avoue Denis. « Par contre, nous amenons ce confort de flexibilité, de compétences et de technicité qui nous permet de répondre à de nombreuses problématiques. » Chez Bourg Frères, la cinquantaine de salariés apporte des solutions sur des projets sur-mesure à contrainte, sur le meilleur choix à faire entre chaudière et pompe à chaleur. Entre les différentes aides de l’État montrées à la télé et sur les réseaux sociaux, il est difficile de s’y retrouver.

« On ne peut pas mettre de la pompe à chaleur ou du photovoltaïque partout. Avoir cette casquette de technicien doit permettre de comprendre les besoins d’un client et de lui dire si tel équipement est une bonne idée », justifie Denis. « Nous sommes là pour expliquer, pour argumenter. Puis en faisant la pose et l’entretien, notre objectif est la satisfaction du client pour qu’il reste. Certains ont connu notre grand-père qui a installé l’eau dans des maisons après la Seconde Guerre mondiale ! »

Être à l’affût

Plomberie, chauffage, ventilation, photovoltaïque… autant de services qui demandent d’être à l’écoute du marché et des dernières nouveautés. Si, pendant longtemps les machines ont été similaires, le secteur actuel est en évolution régulière. « Tous les 10 ans, nous avons des bonds technologiques. Notre métier ressemble à celui de l’automobile. Avant, on achetait une voiture parce qu’elle était jolie. Maintenant, on va avoir de l’hybride, de l’électrique, du diesel, de l’essence, de l’éthanol », compare Denis.

Bourg Frères n’est ni fabricant car cette prestation demande des moyens industriels supérieurs, ni monoproduit. En revanche, son expertise lui permet d’être un conseil pour des marques. « Il arrive que les fabricants nous demandent notre avis sur un process ou une machine. Nous travaillons en fidélité avec De Dietrich depuis 35 ans. Au-delà d’une confiance, les références en SAV sont facilitées. Nous avons un stock en magasin qui nous donne de la réactivité pour des interventions. Des clients peuvent même passer récupérer une pièce ! », détaille Sonia.

Depuis la sortie du Covid et le boom des rénovations, l’entreprise a connu une énorme croissance de 20 %, avec un chiffre d’affaires passé à 5 millions d’euros.

La Bigorre en vue

Si l’objectif reste de consolider, la fratrie lorgne vers le secteur de Tarbes. En 2022, elle a ouvert une antenne dans un espace de co-working à Ibos. « Tarbes nous a toujours titillés. Nous travaillons sur Pau et l’agglomération. Mais parfois, il est plus rapide d’aller à Tarbes qu’à Gan, surtout depuis Serres-Castet. Cette agence nous permet de toucher un secteur un petit peu différent et de mailler le territoire. C’était finalement assez naturel d’aller là-bas, plus que sur la côte basque comme de nombreux confrères. À terme, l’idée est d’y développer l’activité et d’y envoyer des équipes dédiées », planifie Denis Bourg.

Pour faire perdurer l’aventure entrepreneuriale familiale, le duo s’appuie sur une véritable complémentarité : Sonia pour la partie administrative, Denis sur le côté technique. Bourg Frères aurait pu devenir Bourg Frère et Soeur. Après mûre réflexion, le nom originel a finalement été gardé. Sonia termine sur le ton de l’humour : « Nous sommes une fratrie et je suis le frère (rires) ! ».