Nathalie Larroutis a été élue présidente du Medef Béarn et Soule. Avec un engagement clair : proximité et défense des entreprises. Le sourire en prime.

Elle est le nouveau visage du patronat local. Nathalie Larroutis, qui gère un groupe d’automobile et de carrosserie dans la région paloise, a été élue présidente du Medef Béarn et Soule, le syndicat aux 350 adhérents. Première femme à occuper ce mandat, on pourrait lui coller l’étiquette de précurseure. Elle se définit surtout, avec le sourire, comme une personne qui se nourrit des challenges.

« Je suis quelqu’un d’engagé. J’avais envie de me mettre au service du territoire et des entreprises, d’apporter ma contribution. Je suis là pour défendre l’intérêt légitime des sociétés », explique la juriste de formation.

Pour Nathalie Larroutis, occuper ce poste s’inscrit dans une certaine logique. Présidente du conseil des Prud’hommes pendant quatre ans, adhérente puis membre du conseil d’administration du Medef… Au-delà de ces mandats, elle est aussi dirigeante associée du groupe Larroutis.

Présent à Billère et à Pau, le groupe Larroutis est spécialisé en carrosserie et contrôles techniques. « On fait les véhicules de gamme classique et nous sommes également agréés Tesla et Range Rover », précise-t-elle, à la tête d’une vingtaine de collaborateurs.

Dans les pas de son prédécesseur…

Une expérience entrepreneuriale et des compétences acquises au cours d’une riche carrière qui assoient sa légitimité à piloter désormais l’organisation patronale. Avec déjà une idée directrice pour son mandat de trois ans, qui tient presque en un slogan : représenter, soutenir, fédérer et défendre. « Je veux de l’ambition, du dynamisme, de la proximité, au service et à l’écoute des adhérents », développe Nathalie Larroutis qui ne sera pas seule pour tenir cette philosophie.

« Je vais m’appuyer sur les membres du conseil d’administration, le bureau, l’équipe qui connaît parfaitement son boulot. Je vais m’inspirer de ce qui a été fait avant et pérenniser les actions qui sont déjà menées », poursuit la Béarnaise qui n’oublie pas de saluer le travail mené par son prédécesseur Jean-Marc Roy, 9 ans à la tête du Medef Béarn et Soule.

Parmi ces expériences à reproduire, les visites dans les sociétés. Nathalie Larroutis y met un point d’honneur pour créer un lien et rompre avec l’isolement latent mais parfois invisible du chef d’entreprise.

« On se soucie du bien-être des salariés, mais très rarement de celui du dirigeant. Créer des moments d’échange et de réflexion est primordial. Je pense que les gens ont besoin de convivialité. »

18 – Parmi tous les Medef territoriaux de France, 18 % sont présidés par des femmes.

…tout en apportant sa touche

De la continuité, oui. Mais la nouvelle présidente, entrepreneuse aguerrie, souhaite ajouter sa touche personnelle. À commencer par la valorisation de l’entrepreneuriat féminin. Sans être un porte-drapeau, Nathalie Larroutis veut emmener dans son sillage des porteuses de projets qui, comme elle, participent au rayonnement économique du Béarn et de la Soule. Convaincue que le tissu économique en ressortirait grandi.

« J’ai l’impression que les femmes chefs d’entreprise se mettent moins en valeur que les hommes alors qu’il y a de belles entreprises, de belles réussites. On voit ce qui ne va pas, mais quand ça va, on ne le dit pas assez ! Il y a des pépites et des domaines d’excellence sur le territoire qu’on ne connaît pas. Il faut les valoriser ! » assure-t-elle malicieusement.

La question prioritaire des mandats

L’engagement, un mot qui caractérise Nathalie Larroutis. Elle veut porter haut et fort les couleurs de l’entrepreneuriat pour renforcer le poids du Medef. Car ce dernier n’est pas seulement un syndicat. « Le Medef Béarn et Soule, ce sont aussi des dizaines de mandats dans les conseils d’administration de la CCI, aux Prud’hommes, à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie… à chaque fois, nous désignons des dirigeants qui portent bénévolement la voix et le regard des entreprises dans ces instances ». Un schéma qu’il convient de faire perdurer avec un vivier fourni. « On a besoin de gens qui s’investissent dans ces mandats ». Et de rappeler. « Chaque entreprise devrait adhérer au Medef. Toutes les branches d’activités y sont représentées. Même si chacun représente des intérêts catégoriels différents, on travaille tous dans un même objectif global ». Avoir un tissu local fort et dynamique.