C’est l’héritage de l’exploitation du gaz sur le bassin de Lacq. Le Bureau de Développement Économique et Attractivité Adour (BDEA Adour) dispose d’une cagnotte, unique en France, de 15 millions d’euros, destinée à accompagner les investissements des industriels. Les 50 ans de cet outil d’exception seront fêtés ce mois-ci. Le point avec Thierry Carrère, président de l’association.

Diriger, c’est prévoir. Force est de constater que la SNPA (ex-Elf Aquitaine puis TotalEnergies) et les élus locaux, qui étaient au coeur de l’épopée du gaz sur le bassin de Lacq, ont su anticiper les choses à merveille. À la clé, un héritage de 15 millions d’euros, qui sert aujourd’hui encore à accompagner la dynamique industrielle du 64 et du 65.

BDEA Adour. Un acronyme qui signifie Bureau de Développement Économique et Attractivité Adour, derrière lequel se cache un outil d’exception. « La volonté commune des acteurs, il y a 50 ans déjà, était d’anticiper l’extinction programmée du champ gazier. Ce fonds permet de préserver des outils industriels de qualité sur notre territoire, générer des emplois et faciliter une diversification industrielle », souligne Thierry Carrère, président du BDEA Adour.

Avances remboursables à taux nul et sans garantie

Plus que jamais, le BDEA Adour est en ordre de marche, partageant la vision de ses précurseurs de 1972. Il poursuit ainsi l’ambition qui a toujours été de porter une dynamique entrepreneuriale et industrielle sur le 64 et le 65. « Nous accompagnons, en financements, sous forme d’avances remboursables à taux nul et sans garantie, les TPE-PME-PMI de production ou de service à la production, pour des projets créateurs d’emplois, dans les différentes phases que sont la création, l’innovation, le développement ou la transmission », explique Thierry Carrère. Aéronautique, plasturgie, imprimerie, agroalimentaire voire services à l’industrie comme l’informatique ou une blanchisserie… la palette est très large. Même des agriculteurs qui souhaitent aller vers de la transformation peuvent bénéficier de l’appui du BDEA.

2,8 millions d’euros prêtés en 2023

« Ponctuellement, nous avons aussi la capacité de mobiliser des fonds pour mettre en oeuvre des actions dédiées à l’attractivité afin de soutenir, en subvention, des démarches novatrices autour d’étudiants entrepreneurs, aides au conseil pour les entreprises au sortir du covid, des projets de filières… ». Les chiffres sont éloquents.
« L’activité du BDEA Adour s’est régulièrement accélérée et amplifiée ces trois dernières années, avec des engagements pris par le BDEA Adour qui sont passés de 1,8 M€ à 2,4 M€ puis 2,8 M€ l’an dernier pour un total de 56 dossiers en 3 ans ! », indique-t-il.

Des comités territoriaux

Intéressé pour déposer un dossier de candidature ? Il suffit de se rapprocher du Conseil départemental, des chambres consulaires, des Communautés de communes ou des Agglos. Toutes ces structures sont conviées chaque trimestre aux comités territoriaux du BDEA. « Les sollicitations sont nombreuses. C’est la traduction d’une réelle dynamique économique sur le territoire. Le chef d’entreprise investit à partir du moment où il a des paramètres sécurisés ».

Un outil d’exception qui fêtera ses 50 ans le 26 septembre prochain, à Lacq. Peu importe si le nom est passé au fil du temps de BDE à BDEA, pour souligner l’attractivité, peu importe si la date anniversaire est légèrement dépassée – la création officielle date du 25 février 1972 – l’heure est à la mise en lumière du travail réalisé. Le thème choisi pour cette soirée fait sens : « Héritage et avenir : savoir d’où on vient pour comprendre où on va ».

« L’anniversaire permettra de donner encore plus de visibilité à cette structure. 50 ans ce n’est pas neutre, c’est aussi une histoire d’hommes et de femmes. L’ambition est de le maintenir et d’être toujours présent ».

Site internet : www.bdea-adour.fr