DE COARRAZE A BARZUN (64) : UN DOLMEN VADROUILLEUR

 

La commune a décidé de restituer le mégalithe de 3 000 ans à son village d’origine, Barzun.

Le dolmen de Barzun, installé depuis vingt ans dans le jardin du presbytère à Coarraze, va retrouver son village d’origine.

La sépulture mégalithique, avec sa dalle horizontale reposant sur ses quatre piliers verticaux, est datée du deuxième millénaire avant notre ère. On peut s’étonner que ce dolmen, qui est resté plus de 3 000 ans en rase campagne, à Barzun, ait trouvé place depuis vingt ans, à Coarraze, dans l’enclos du presbytère jouxtant l’église paroissiale.

En fait, le monument, qui pèse ses 8 tonnes selon l’estimation du maire de Barzun, avait appartenu à un préhistorien palois fixé à Coarraze, Georges Laplace, géologue aujourd’hui disparu, qui en a par la suite fait don à son village d’adoption.
Jean Saint-Josse refuse de s’aventurer plus avant dans l’historique de ce legs. Tout ce que constate le maire de Coarraze, c’est que sa commune a saisi l’occasion qui se présentait – le projet de refaire la place du village – pour décider d’enlever le dolmen et de le restituer à Barzun.
Commission « dolmen »
De son côté, le maire de Barzun, Maurice Minvielle, indique qu’une commission municipale a été spécialement constituée aux fins d’étudier le dossier « dolmen » : la faisabilité et le coût du rapatriement, le lieu de réimplantation, etc.
Sauvé en 1972
En fait, après s’être fait oublier durant trois millénaires, hormis de pillards qui ont fait disparaître les vestiges de sépultures, le dolmen de Barzun a échappé à la destruction en 1972.
À cet égard, Geneviève Marsan, conservatrice du musée d’Ossau, à Arudy, évoque une véritable « opération de sauvetage », menée par Georges Laplace, en juin de cette année-là.
À Barzun, le petit monument mégalithique gênait l’activité d’un agriculteur, qui se trouvait être le maire du village voisin, Hours. Il semble bien que le géologue, maître de recherches au CNRS, ait dédommagé le laboureur… L’ensemble avait ensuite été réinstallé « dans les règles de l’art », souligne Geneviève Marsan, devant l’ancienne abbaye laïque d’Arudy logeant le petit musée, par un marbrier du village, M. Jamboué, dont l’entreprise existe toujours.
Mme Marsan indique que les plans du dolmen ont un temps été conservés au Service d’architecture antique, à Pau (Pavillon des Arts). Ils seraient logiquement en possession du Service d’archéologie d’Aquitaine.

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