Des bijouteries aux couloirs du métro parisien, les éclairages signés Holight sont prisés dans toute la France. L’entreprise d’Ogeu, tournée vers la RSE, doit sa réussite au virage pris sur la révolution technologique de la LED dès 2015.
Chez Holight, quelques trophées garnissent une étagère : les Aquitains de l’Année, les Étoiles de l’Économie. Il ne faut pas y voir une once de prétention. Juste des marqueurs du chemin parcouru.
À Ogeu-les-Bains, Holight fabrique des appareils d’éclairage pour des surfaces de vente afin de mettre en valeur les produits et des établissements qui reçoivent du public (métro, écoles, hôpital…). Si la société est encore debout depuis 1976, elle a plié plusieurs fois sans jamais rompre. Grégoire Conesa, qui a repris l’entreprise l’année dernière après le départ à la retraite de Richard Bonneville, se souvient de son arrivée périlleuse en 2009.
« C’était un défi parce que la situation financière était difficile. Il fallait être débrouillard. On a fait des chantiers d’économie, de réduction des stocks, de transformation des produits : cela a pris un certain temps. Mais la société a été remise sur des rails avec une dynamique et un esprit d’équipe. »
LED et métro : cocktail gagnant
Dans cette aventure, Holight a su activer les bons leviers pour redresser la barre : tout d’abord, la transition technologique des LED. Grégoire Conesa, ingénieur de formation qui a travaillé chez Valéo, a préparé avec les équipes ce virage à 180°.
« Des révolutions comme ça, il n’y en a pas toutes les décennies. Mais quand c’est bien préparé et pris dans les temps, cela permet à une PME comme nous de reprendre des parts de marché et de se redynamiser. »
Le pari est gagnant et l’envie de défis s’est décuplée. Elle se symbolise en quelques mots : le métro parisien. Holight, entreprise du piémont oloronais, a remporté un appel d’offres public pour éclairer la station Charles de Gaulle/Étoile. Une carte de visite et une reconnaissance de ses savoir-faire.
« On souhaitait se frotter à des acteurs internationaux parce qu’on veut avoir ce niveau de performance et de service. Cela nous permet d’être sur des projets à moyen terme par rapport à notre activité des surfaces de vente. On peut définir des stratégies industrielles, avoir des machines amorties sur plusieurs années, amener des compétences en interne. »
À l’écoute de l’innovation
Aujourd’hui, Holight est une entreprise solide. Les chiffres de croissance sont très bons : 4 % en 2023, 8 % sur le premier semestre 2024. Des recrutements sont en cours pour rejoindre les 35 salariés. Sans compter les 35 000 références au catalogue. Mais Grégoire Conesa ne veut pas se reposer sur ses lauriers.
Dans ce secteur très concurrentiel, être à la pointe est une raison de vivre. « Assister à des salons permet d’avoir un oeil et une oreille partout. On fait également des veilles réglementaires pour rendre plus pérenne notre société et en phase avec l’environnement. Si on ne fait pas ça, on va soit dans le mur, soit prendre des contraintes subies. »
Avoir un bureau d’études intégré de six personnes est un vrai choix d’Holight dans sa stratégie globale. S’appuyer sur la R&D offre les bonnes solutions car les exigences sont élevées en termes de qualité et de compétitivité.
« On peut travailler sur des solutions à 1, 2 ou 3 ans d’avance : sources laser, communication par la lumière… Plus on va innover, plus on va apporter de services à nos clients qui vont faire des économies d’énergie grâce à des produits dont la durée de vie est plus élevée. »
La RSE au coeur du projet
La force d’Holight réside également dans sa politique RSE, frappée de l’étiquette Made in France.
Les matériaux sont achetés au maximum dans un environnement proche, ceux non utilisés sont recyclés et les produits sont manufacturés à l’usine. L’entreprise ne fabrique qu’à la commande. Une organisation réactive qui plaît.
« On est très régulièrement amenés à modifier, adapter les produits en catalogue pour faire des références nouvelles. On peut alors trouver des solutions à nos clients dans des délais courts et à un tarif compétitif en se basant sur l’implication forte de nos équipes. »
Grégoire Conesa est surtout fier que la réussite du modèle d’Holight s’accompagne d’une gestion humaine. La société n’est pas la seule à monter en compétence. Les collaborateurs qui la composent gagnent en polyvalence. Des formations sont organisées tout au long de l’année en ce sens. Les postes de travail et les emplois du temps sont également flexibles.
La définition par excellence de l’entreprise familiale. « C’est la complémentarité de nos savoir-faire individuels qui porte ce succès. Du commerce à l’atelier, on a des personnes très impliquées. Elles sont force de propositions. Une vision sans elles ne servirait à rien. »
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