Industrie Elle

En bonne géographe, Audrey Le-Bars a la passion des cartes. La directrice de Chemparc et de Territoire d’industrie Lacq-Pau-Tarbes a très vite compris que l’unité de lieu, le Territoire, permet d’unir les hommes. Au nom de la co-construction et de l’engagement.

Elle a commencé son parcours professionnel au coeur des collectivités territoriales en collaboration avec des acteurs économiques. Aujourd’hui c’est l’inverse. La géographe, qui pensait il y a quelques années encore aménagement des territoires, raisonne désormais lien économique au service des hommes. Rien ne change vraiment. Un détail essentiel cependant : rien ne la rendra plus heureuse que de vivre au pied de ses Pyrénées. Question d’échelle.

« Je suis une Assembleuse »

« Le téléphone sonnera » prévient-elle. Un sous-préfet, un capitaine d’industrie, un élu, un cabinet de conseil… Audrey Le-Bars est occupée. Mais jamais débordée. Elle prendra le temps d’accorder la même écoute à chacun, analysant déjà les réseaux possibles, les rapprochements et les connexions positives qu’elle pourrait opérer en branchant ses contacts. Au nom du développement économique du Territoire. Directrice, tout à la fois, de Chemparc, force de frappe du bassin de Lacq et de « Territoire d’industrie Lacq-Pau-Tarbes », Audrey Le-Bars se définit ellemême comme une « assembleuse ». « J’assemble des parcours, des projets, des acteurs économiques et institutionnels qui cohabitent et ne se rencontrent pas ». Voilà le pari.

Au nom des autres

« Ce qui me fait me lever le matin se résume simplement : il faut redonner de l’espoir à notre Territoire. Je décrypte des projets individuels avec l’objectif d’emporter un collectif et je ne cesse de penser macro, large et ouvert. Je passe du conseil Ressources Humaines, à l’innovation, au travail en consortium et à la prescription des aides et des subventions. Je vais aider un acteur industriel en difficulté, un porteur de projet qui a besoin de réseau, une mission préfectorale qui a besoin d’une illustration terrain. Ce travail constant d’inter-relations avec les niveaux locaux, régionaux et nationaux ». Sa volonté ne fait pas défaut : construire un avenir durable et soutenable afin d’assurer la pérennité industrielle du Territoire. Tout en se définissant comme le poil à gratter, qui tente de raccrocher tout le monde, qui prévient que telle subvention s’arrêtera bientôt.

« Je ne crois qu’au Territoire »

Pour Audrey Le-Bars, porter des projets et installer des stratégies de développement est seulement possible dans la co-construction. Tout est lié.

« Je suis passionnée par le monde industriel et je le revendique. Cet univers a été une véritable découverte. »

Avec Chemparc, elle contribue à la vitalisation économique du bassin de Lacq et est au contact des investisseurs. Avec Territoire d’Industrie, elle s’inscrit dans la continuité, entre Béarn et Bigorre. Dans les pas de Pierre Nerguararian, le Président du GIP Chemparc, et de Patrice Bernos, son prédécesseur, Audrey Le-Bars souhaite raconter ici la belle histoire de l’innovation et de l’audace. « Nous devons accompagner les porteurs de projets au quotidien, au coeur de ce lieu unique et singulier ; le bassin de Lacq peut être aujourd’hui considéré comme le hub énergétique et la centrale à projets à développement de nos ambitions communes. En cohésion étroite avec les collectivités locales, les mairies et les industriels. Mais aussi en réponse à la nouvelle génération d’entrepreneurs assoiffés de sens, de valeurs et d’engagements opérationnels.»

Ma passion ? L’industrie

« Oui je suis passionnée par le milieu industriel et je le revendique. Cet univers a été une véritable découverte ; celle d’un monde à part, avec ses process, ses dirigeants, ses codes et un immense savoir-faire, inconnu et préservé. Incroyable, un choc ». Et là encore un pari s’est imposé : faire comprendre que le Territoire pouvait être une chance pour tous, en créant du lien humain. Loin du seul raisonnement légitime de l’échelle nationale ou internationale.

Un exemple concret ?

« Créer de la synergie est le coeur de ma mission. Un exemple très concret est celui du Campus Aéro Adour situé sur les zones d’activités Pyrénia et Pyrène aéropole à proximité de l’aéroport Tarbes-Lourdes-Pyrénées et d’Aéropolis à proximité de SAFRAN HE, nouvelles zones de développement d’excellence économique : un budget de 60 millions d’euros, un projet déployé sur 5 ans mais surtout une vision à 360 degrés qui a permis de connecter des acteurs industriels qui ne se connaissaient pas, alors qu’ils travaillaient à moins de 20 km les uns des autres. Leur coopération active et les solutions qu’ils trouvent ensemble me permettent alors de m’effacer. C’est à ce moment-là que je juge ma mission complète, avec fierté. Ma plus belle récompense ? Innover, construire et penser ensemble l’avenir de notre Territoire ». Simplement.

GIP Chemparc
Allée Le Corbusier, Lacq
chemparc.fr
www.ti-lacq-pau-tarbes.com

Partager :

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Actualités

Lookup se lance dans le conseil industriel sur les déchets

À son ton de voix, on sent la curiosité d'Antonin Laurent, celle de vouloir dénicher de nouvelles idées pour faire grandir LookUp. Depuis quatre ans, sa société basée à Saint-Jean-de-Luz s'est fait un nom en proposant des accessoires de bureau et d’ergonomie,...

Sellerie Gaby, l’équitation sur-mesure

De l'immobilier à l'équitation, il n'y a qu'un - grand - pas. Arnaud Gaby l'a franchi. Après 15 ans à naviguer entre maisons et appartements, le Béarnais a réalisé un virage à 180°, direction l'artisanat et la sellerie d'équitation. Dans son atelier situé à Maucor,...

Publier
une annonce

S’abonner