Un homme engagé et engageant

En 2011, après la liquidation de l’entreprise qui l’employait, Grégory Hourcadet, âgé de 24 ans seulement, décide de fonder sa société pour réembaucher ses collègues. Aujourd’hui, l’aventure humaine Eurélec a atteint les 70 salariés. Le Président revient sur ce parcours entrepreneurial qui a émaillé sa vie de différentes manières.

Être Président trentenaire d’Eurélec, alors que la crise économique mondiale était vivace, peut faire perdre le sens des réalités. Grégory Hourcadet, avec la voix déterminée et calme, garde les pieds sur Terre. Car il sait d’où il vient et connaît les embûches rencontrées. L’homme de 35 ans se raconte dans un ouvrage, qui paraîtra au premier semestre 2023, intitulé « Business et Spiritualité : de la dualité à l’harmonie ».

Les émotions et les anxiétés ressenties durant son parcours professionnel sont évoquées. « J’ai d’abord écrit pour moi : cela me faisait du bien et m’a libéré. J’ai partagé les dessous de l’entrepreneuriat. Je n’en connais pas un qui n’a pas vécu un échec de près ou de loin. En même temps, je donne les ressources et les outils que j’ai exploités. Ce livre s’adresse à tout le monde car chacun a de la dualité. » Chez Grégory Hourcadet, elle était au départ enfouie. Issu d’une famille d’agriculteurs, l’humain et le travail rythment son éducation.

La valeur du travail à son paroxysme

Le besoin d’être actif est inné. « Il me faut toujours deux ou trois terrains pour m’éclater. J’avais le boulot, mais aussi les casquettes de pompier volontaire et président d’un comité des fêtes. J’ai toujours eu l’envie d’amener les gens avec moi. »

Le naturel au galop et une circonstance particulière vont le propulser entrepreneur, ce qui « n’était pas une vocation. » En 2011, alors qu’il est directeur d’une agence paloise de la SEEBA, le groupe est placé en liquidation judiciaire. Grégory Hourcadet et ses collaborateurs doivent chercher un nouvel emploi. « Je m’étais moralement engagé à repartir avec eux. C’est l’esprit pompier : je ne laisse personne sur le carreau. » Mais le temps passe. Les collègues prennent peur et veulent postuler ailleurs. La bascule intervient lors d’une réunion collective. « Ça part un peu en live », se souvient-il. « Là, à voix haute et j’en prends conscience en même temps, je leur demande si je crée une entreprise. »

L’aventure folle Eurélec est lancée. Pendant 18 mois, le nouvel entrepreneur travaille 7 jours sur 7 pour structurer la société, trouver une clientèle et réembaucher son ex-équipe. Un burn-out généralisé et une paralysie temporaire l’arrêtent net. « Je me suis totalement sacrifié, sans écouter les signaux d’alerte. Mes capacités ont été limitées pendant deux ans. Je ne pouvais pas continuer sur ce rythme. »

La volonté de transmettre

La prise de conscience et l’enseignement de la médecine traditionnelle d’une communauté indigène ont reconstruit sa personne et un vrai équilibre de vie. En parallèle, Eurélec poursuit sa croissance. La société compte 70 salariés, dont des proches car Grégory Hourcadet aime « travailler dans un environnement de confiance », et se compose de quatre branches : assistance et dépannage, réseaux télécoms, énergie services et Quadrilater.

Cette dernière, qui englobe les bungalows et les réserves d’eau extérieures, a connu un redressement. Une nouvelle période compliquée pour l’homme. « Quand on est entrepreneur, on nous associe à notre image sociale. Une bêtise faite avec l’entreprise, on la prend pour soi. Mais ces difficultés m’ont forgé ! »

Grégory Hourcadet transpire la sérénité. Celle-ci lui permet de rendre ce qu’on lui a donné. Chez les pompiers où il signe des conventions de partenariat pour soutenir le volontariat et crée des formations internes de management. Il est également Président du Centre des Jeunes Dirigeant·e·s d’entreprise (CJD).

Le livre est une nouvelle étape dans son voyage. « Je suis reconnaissant des aides que j’ai reçues. Je le fais pour récompenser et non pour obtenir quelque chose. » Les paroles d’un homme, aujourd’hui, apaisé.

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