La montagne se gagne

Avec le concours de l’Agence Départementale du Tourisme et sa campagne Réussir ma rando, les accompagnateurs en montagne sont sollicités pour éduquer les nouveaux publics. Parce que la montagne se gagne !

Facebook, Instagram, BeReal : aller sur ces réseaux sociaux sans tomber sur une photo de randonnée relève désormais de l’exploit ! La période Covid a réveillé le besoin du grand air.

« L’affluence a été énorme l’été après le confinement », se rappelle l’Ossalois David Bordes, accompagnateur en montagne depuis 2002. « Le public s’est fortement rajeuni avec les 25-30 ans. Ce phénomène s’explique par une prise de conscience sur la santé et la mode du trail. Ils ont ouvert les yeux sur le terrain de jeu qu’offrent les Pyrénées. »

Une porte d’entrée vers la montagne

Surtout, une jeunesse étrangère à l’environnement de la montagne. Car avant ce changement radical, le public qui fréquentait les chemins était composé d’initiés. Aujourd’hui, les jeunes arrivent avec leurs codes en montagne, apprivoisant le milieu naturel en usant des applications sur le portable.

David Bordes, philosophe et ouvert d’esprit, comprend ce réflexe mais défend l’importance majeure de sa profession. « On offre une autre vision vers la découverte de la montagne, du plaisir. On est là pour amener un plus qu’on ne voit pas forcément quand on est en montagne : découvrir la faune et la flore qu’on ne connait pas, appréhender les marmottes, le berger, le bétail autour de nous. »

Accompagnateur en montagne, c’est également être un pédagogue sur le respect de l’environnement. Les Pyrénées sont un terrain qui évolue en permanence, au gré de l’activité humaine. Le respecter permet à l’écosystème de continuer à fonctionner et aux randonneurs futurs de profiter du paysage.

« Accompagnateur, c’est partager, amener les gens en montagne, les sensibiliser dans la bonne humeur parce qu’ils ne viennent pas non plus à l’école apprendre une leçon », énumère-t-il.

Objectif : réussir ma rando

Naturellement, David Bordes et les autres accompagnateurs en montagne ont trouvé leur place dans la campagne Réussir ma rando, portée par l’Agence départementale du tourisme. « Leur idée est de diffuser des messages positifs. L’opération passe par nous. Régulièrement, des accompagnateurs participent à des stands d’information sur des points de départ de randonnée. C’est un effort financier fait par la collectivité. Cela nous donne une reconnaissance, une visibilité. »

En allant à la rencontre du public, il distille les bons gestes à adopter : par exemple, garder ses distances avec des animaux, ne pas déplacer les cailloux des Cairn qui marquent les chemins, ne pas se baigner dans un lac avec de la crème solaire.

Avec son accent chantant, David Bordes reste confiant. « On a une population qui a besoin d’apprendre et qui a envie de bien faire. Quand on parle d’éducation, on parle de génération après génération. C’est un travail permanent à maintenir. Peu à peu, la culture de la montagne va se rebâtir. »

Avant de conclure en souriant : « Si on ajoute du fromage acheté localement, on fait repartir des euros dans la boucle de l’élevage, c’est parfait ! » Toujours le bon conseil.

 

À l’heure du choix, la campagne Réussir ma rando

À choisir, vous préférez cueillir des fleurs et qu’elles fanent dans votre maison ou les laisser évoluer dans leur milieu naturel : c’est le ton de la nouvelle campagne Réussir ma rando.

Imaginée par l’Agence Départementale du Tourisme et la société de communication Valeurs du Sud, elle questionne les randonneurs sur leurs pratiques.

La campagne d’affichage est à retrouver dans les montagnes pendant la saison estivale, sur les réseaux sociaux et le site reussirmarando.com.

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