Eurasolis, filiale du groupe Euralis, accompagne les agriculteurs dans l’installation de centrales sur des toitures et au sol. Le secteur veut être acteur de la transition énergétique.

L’agrivoltaïsme, qui consiste à installer des panneaux et des centrales solaires sur du foncier agricole, est autorisé depuis l’année dernière en France. Une vraie avancée pour atteindre les objectifs fixés par la France en termes de mix énergétique.

« Il le fallait car les installations sur des parkings et des sites pollués n’auraient pas suffi pour tenir la cadence », se réjouit Christophe Grandeur, chef de projet marketing et innovation chez Eurasolis. « En France, on ne le fera pas n’importe comment. On n’a pas vocation à développer des usines comme en Espagne. L’agrivoltaïsme permet de faire cohabiter productions d’énergie et agricole. Il doit apporter quelque chose de positif au projet agricole. »

Depuis trois ans, Eurasolis, filiale d’Euralis et associé au producteur d’énergie verte, IntHy, est un appui global pour les agriculteurs qui ont le projet d’installer des panneaux photovoltaïques sur des bâtiments et au sol. Une volonté née par la demande croissante des professionnels du secteur. « Ils ont des bâtiments qu’ils ont parfois du mal à rénover à cause du budget, notamment le désamiantage. Sauf qu’une centrale sur un toit coûte en moyenne 250 000 euros. Pour les centrales agrivoltaïques, on monte à plusieurs millions d’euros. »

Un revenu annuel de 10 000 euros
C’est pourquoi depuis plusieurs mois, Eurasolis a étoffé son offre. Pour les agriculteurs qui ne souhaitent ou ne peuvent pas prendre en charge le projet, la filiale propose le tiers-investissement. Elle finance la centrale qui lui appartient et elle verse un loyer annuel pendant 30 ans pour la location de la toiture. Eurasolis produit alors l’électricité et le revend.

« Le retour sur investissement se fait autour des 8-10 ans. Les agriculteurs peuvent espérer un revenu moyen annuel autour de 10 000 euros. En agrivoltaïsme, les loyers peuvent aller entre 2 000 et 3 000 euros par hectare », chiffre Christophe Grandeur.

Aujourd’hui, Eurasolis a déjà lancé 150 projets et terminé 12 réalisations. Avec le potentiel du territoire, elle espère mener jusqu’à 40 projets de centrales photovoltaïques sur bâtiment et 20 d’agrivoltaïsme par an pour atteindre 1 GWc de puissance globale installée d’ici 2030. ■