Après une année 2023 dynamique, l’Agence Départementale du Tourisme (ADT) poursuit les efforts entrepris. L’éco-responsabilité est un sujet prioritaire et des actions ont déjà été lancées.

Je suis heureux parce que j’ai entendu des acteurs professionnels et des chefs d’entreprises dire que le partenariat qu’ils avaient noué avec l’ADT était bénéfique. Cela signifie que notre politique est la bonne. » Le président de l’Agence Départementale du Tourisme, Max Brisson, peut avoir le sourire. Le département se porte très bien avec 27 millions de visiteurs et près de 3 milliards d’euros de retombées économiques en 2023.

Malgré d’excellents résultats, hors de question de rester sur ses acquis. Car le tourisme est un secteur très concurrentiel et en perpétuel mouvement. L’ADT a donc déjà ouvert de nouveaux dossiers pour consolider sa bonne dynamique. Parmi eux, l’éco-responsabilité.

« Le tourisme a plutôt une image dégradée sur ce sujet. C’est un secteur considéré comme pas très vertueux en la matière », déplore le sénateur des Pyrénées- Atlantiques. Le travail avait été entamé ces derniers mois avec les séjours « bas carbone » et legeste64. Il se poursuit actuellement.

La course aux labels

L’ADT, dans un rôle moteur, a montré l’exemple avec un site web tourisme64. com qui répond à un grand nombre de critères d’éco-conception : suppression de vidéos, images compressées, cadrage réduit au minimum, contenu divisé par 3… Elle a aussi aidé 4 Offices du tourisme à rénover leur site : Anglet, Bayonne, Cambo-les- Bains et Hendaye.

Une première pierre à l’édifice avant de lancer les grandes manoeuvres : l’obtention de labels. « Ils permettent d’intégrer des réseaux nationaux et internationaux, de toucher des clientèles nouvelles », justifie Max Brisson. « Le label donne l’image d’une offre touristique qualifiée et performante. »

L’ADT accompagne les entreprises sur le chemin de la labellisation, notamment avec le Fonds Tourisme durable en partenariat avec l’Agence de la Transition Écologique (ADEME). Depuis 2021, il a permis d’accompagner 50 professionnels du tourisme par un audit, la construction d’un plan d’actions et un soutien financier.

« Les entreprises touristiques ont fait de gros efforts pour ne pas tromper la clientèle sur la marchandise. Si on le démultiplie, cela aura pour effet de construire peu à peu une image de nos destinations très éco-responsable », déclare le président convaincu.

L’acceptabilité du tourisme

Le Bivouac64 s’inscrit dans ce mouvement. L’explorateur d’innovations touristiques, lancé en mars dernier, accueille cinq entreprises dans sa première promotion : la fontaine à eau JuWIN sur les plages, la solution de toilettes sèches Kollect Tech, la plateforme d’achat de crédits carbone The Zero Fund, la solution de gestion de flux Hupi et le logiciel de démarches qualité Ancodea. Chaque structure bénéficie d’un parcours personnalité d’un an avec des séances et une phase d’expérimentation. « Nous sommes fiers d’aider des activités qui ne sont pas proprement touristiques : par exemple, JuWIN, qui récupère des eaux sur les plages, a une compétence technique. Mais cela permet d’avoir une plage vertueuse écologiquement et contribue à la dynamique de l’économie touristique », se félicite Max Brisson.

Toutes ces actions ont un objectif : l’acceptabilité du tourisme. « S’il est peu vertueux, il sera rejeté. Si on vend des produits très low cost, la clientèle ira ailleurs. Même la population locale doit accepter cette activité économique car elle fréquente aussi les activités à vocation touristique. Il n’y a pas d’opposition entre les exigences de chacun. »