Malgré une politique de rigueur et l’objectif d’économiser entre 45 et 50 millions d’euros, Jean-Jacques Lasserre, président du conseil départemental, ne souhaite pas mettre les grands projets lancés entre parenthèses.
Pour sa conférence de presse de rentrée, Jean-Jacques Lasserre, président du Conseil départemental, a prononcé à plusieurs reprises la notion de rigueur à l’heure où le budget 2025 se prépare. Une économie de 45 à 50 millions d’euros a été fixée, dont les 3/4 dans les investissements.
« Nous allons être plus rigoristes sur les marchés et les appels d’offres », prévient-il. Avant de tempérer : « On ne veut pas transiger sur des domaines où nos responsabilités nous empêchent de se désengager. » Aucun abandon de projet à l’horizon. La marge de flexibilité sera de lisser potentiellement les chantiers dans le temps.
Les priorités santé et éducation
Le secteur scolaire a été rassuré par le président. Sur la lancée du PPI (plan pluriannuel d’investissement) des collèges publics, la construction d’un établissement à Briscous, pour 600 élèves, et la reconstruction de celui de Nay, pour 900 élèves, ne sont pas remises en cause.
« Nous sommes des aménageurs du territoire », affirme Jean-Jacques Lasserre. « Nous devons être des partenaires, notamment dans la santé. Nous apportons notre contribution à l’installation de professionnels. Des maisons ont été inaugurées la semaine dernière à Mauléon et Tardets ».
Des choix volontaristes prônés par le président, qui cite l’exemple de la fibre où le Département a pris en charge les zones rurales pendant que les opérateurs s’occupaient des zones citadines. Un parti pris payant puisque « 90 % du territoire est couvert ».
La solidarité sociale en avant
Le domaine social est la principale dépense du Département, avec 56% du budget. Et il n’est pas question que cela change. « On alloue 20 millions d’euros de plus cette année pour le RSA, 10 millions pour l’Aide sociale à l’enfance et 17 millions pour la prise en charge des mineurs non accompagnés », chiffre Jean-Jacques Lasserre, en notant sa déception de ne pas être davantage soutenu par l’État.
La provision de 40 millions d’euros, constituée par le Département entre 2020 et 2022, soulage les finances. Même si le président affirme que cette rigueur « ne peut pas tenir des années ».
0 commentaires