Le 30 octobre dernier, Didier Lacassagne, directeur du site Safran Helicopter Engines à Bordes, a été élu président de l’Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie (UIMM) Adour Atlantique. Une suite logique pour le Bigourdan qui a gravi les échelons dans l’industrie locale.
L’Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie (UIMM) Adour Atlantique, qui regroupe 177 adhérents et représente 14 000 salariés, a un nouveau président depuis le 30 octobre : Didier Lacassagne, directeur du site de Safran Helicopter Engines à Bordes. Le souhait de ce mandat est d’abord venu du groupe.
« Il voulait prendre une place plus importante dans l’accompagnement sur le territoire et auprès de nos fournisseurs. En termes de supply chain, les grands groupes ont besoin des PME pour avoir les composants nécessaires. Tout le monde est interdépendant », explique le Bigourdan. « Ensuite, avant d’être directeur de site, j’ai été responsable du centre de compétences pendant 7 ans. J’avais un panel de plus de 100 fournisseurs locaux et internationaux. J’ai pu appréhender la difficulté. »
Une légitimité acquise par le parcours
Didier Lacassagne est surtout un homme qui a commencé comme tourneur-fraiseur chez Turbomeca avant d’occuper divers postes dans l’industrie : gestionnaire moteur, ingénieur R&D, responsable du service ingénierie. Entre un CV complet et une position de directeur de site chez SHE, la légitimité est réelle et l’écoute plus attentive.
« Je suis capable de parler de machines, de problématiques au poste de travail. Donc quand je discute avec les organisations syndicales, c’est un atout très important », concède-t-il. « Vis-à-vis de l’externe, ça l’est également. Nous pesons sur les collectivités locales pour développer les pistes cyclables afin de permettre aux salariés de venir à vélo. Par exemple, on a finalisé un réseau supplémentaire de plus de 10 km avec la Communauté de communes du Pays de Nay. C’est la force des grands groupes de pouvoir agir sur le territoire. L’UIMM doit avoir du poids dans les enjeux nationaux actuels. » Très à l’écoute des décisions gouvernementales, notamment sur la fiscalité des entreprises, Didier Lacassagne et son équipe opérationnelle sont déjà actifs sur d’autres chantiers comme l’attractivité.
Être une organisation agile
« Nous avons environ un millier de postes à pourvoir », chiffre Gaëlle Girardi, déléguée générale de l’UIMM. « Face à ce constat, nous avons mis en place le prêt de personnel : des sociétés, où des salariés sont en sous-charge, peuvent les repositionner pour une durée déterminée dans des entreprises qui ont des besoins et qui n’arrivent pas à recruter. Cela peut être une période pour former des salariés. » L’organisation met également l’accent sur la féminisation, qui ne correspond qu’à 19 % des postes occupés, et la formation des talents par des actions telles que Industri’Elles le 28 novembre prochain au Stade du Hameau.
La RSE et la QVCT (Qualité de Vie et Condition de Travail) sont des sujets qui sont entrés dans l’industrie. L’UIMM se veut être un accompagnateur pour les PME. « Nous pouvons les aider à faire un diagnostic, structurer les plans d’actions et les mettre en relation avec les bons opérateurs locaux. Cela a un vrai impact sur la marque employeur et les relations commerciales nouées avec les banquiers et assureurs », promeut Didier Lacassagne.
Avant de conclure : « Notre feuille de route est tracée, mais il ne faut pas hésiter à la remettre en cause en fonction de l’écoute qu’on peut avoir du terrain, des sociétés qui rencontrent par exemple des difficultés pour investir sur de nouvelles machines. Il faut se montrer agile. »
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