La friche de la Papeterie des Gaves revit. Près de 20 ans après sa fermeture, elle a été totalement remodelée pour offrir un espace d’accueil premium pour des activités sociales, médicales et tertiaires au bord du gave. Un projet abouti grâce à la collaboration de tous les acteurs institutionnels.
État, Région, Département, Communauté de communes de Lacq-Orthez (CCLO), Ville : toutes les strates de la collectivité française étaient représentées lors de l’inauguration de la zone de la Passerelle, friche de 11 hectares réhabilitée à l’entrée de la cité de Fébus. Ces présences sontelles le fruit du hasard ? Pas vraiment. « Il s’agit d’un projet d’intérêt général », définit Julien Charles, préfet des Pyrénées-Atlantiques. « On est pleinement dans l’Action Coeur de Ville pour conforter les communes sur l’animation du territoire. Cet aménagement recoud en quelque sorte la ville et crée une nouvelle activité économique, sans artificialisation. »
Par cette reconquête de la friche de la Papeterie des Gaves, la CCLO s’est offert une optimisation foncière pour l’installation de nouvelles entreprises. Aujourd’hui, cinq lots de 800 à 1 500 m2 sont disponibles pour des porteurs de projets. « Il faut essayer de faire les choses dans l’ordre, on n’a pas fait de pré-vente », glisse Emmanuel Hanon, maire d’Orthez et vice-président de la collectivité. « J’ai rencontré des personnes intéressées. Comme on a une pénurie de bureaux sur l’ensemble de la ville, ce nouveau foncier disponible permettra des locations ou des constructions. Tous les modèles sont possibles. »
L’activité médicale implantée
Patrice Laurent, président de la CCLO, enchaîne. « Je ne suis pas du tout inquiet pour le remplissage des lots parce que nous avons des arguments entre la ZAN (Zéro Artificialisation Nette) et l’accès direct à la gare par la passerelle. » Le service foncier de la collectivité est à l’écoute pour tout renseignement et les lots pourront être retravaillés en superficie selon les projets. Le plus gros lot a déjà été pourvu par le Centre hospitalier des Pyrénées, spécialisé en psychiatrie. Le bâtiment réunit, en un même lieu, les trois antennes qui étaient jusqu’alors dispersées dans la commune. Sa proximité avec le centre hospitalier est une plus-value.
« C’est très intéressant cette liaison entre ces deux établissements parce qu’ils ont des interactions au quotidien. Le cadre est extraordinaire. Cet espace de respiration concourt aux soins, au bien-être des patients et des salariés », se félicite Emmanuel Hanon.
7 millions d’euros investis
Mairie et Communauté de communes ont également souligné le rôle important joué par l’Établissement Public Foncier Local. Le rachat de la friche en 2017 s’est réalisé par son intermédiaire. Un vrai coup de boost dans le projet. « Nous avions la possibilité d’intervenir rapidement en acquisition, c’est-à-dire finaliser les négociations, lancer les études pour savoir ce que l’on achète. Et nous avions des fonds disponibles pour engager les études et les travaux », explique son directeur Anthony Zajdowicz.
Au total, 7 millions d’euros ont été investis par toutes les parties, dont 3 millions par la CCLO. Ce nouveau pôle économique offre une image attractive.
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