En franchissant le panneau d’Oloron, un doux parfum chocolaté enrobe les visiteurs. Le témoignage olfactif de la présence de l’usine Lindt. Sous la direction d’Arturo Ferrer, ce site conjugue héritage centenaire et investissements constants, consolidant sa position de fleuron industriel. En Béarn et dans le monde entier.
On ne va pas se mentir, avec ses effluves chocolatés, l’usine Lindt d’Oloron est sans doute l’une des plus accueillantes de France ! Son directeur, le charismatique Arturo Ferrer, est dans la même lignée. Au coeur de l’usine, 1 000 salariés en plein pic d’activité, dont 600 permanents. Et un savoir-faire d’exception.
« Je n’ai jamais connu un site de production avec de tels niveaux d’engagement et d’investissements ! ». L’affirmation donne le ton, sans détour. Elle est signée Arturo Ferrer. Né au Venezuela, ayant piloté plusieurs sites de production agro-alimentaire pour des géants mondiaux dans son pays natal puis en Espagne, il en connaît un rayon sur le sujet.
Surtout des tablettes
Son propos traduit la place exceptionnelle d’Oloron parmi les 12 usines que compte Lindt dans le monde. Au point d’être un maillon essentiel dans le groupe ! « Ici, nous fabriquons des tablettes de chocolat, à 70 %. Le reste, ce sont surtout des boîtes de Noël, dont bien sûr les célèbres Pyrénéens ». Une production qui part pour moitié en France et pour moitié à l’export. « En France, on consomme 80 % des productions oloronaises », précise Arturo Ferrer. Cent ans de savoir-faire autour du chocolat, c’est forcément un atout.
Et une habile combinaison entre l’expérience Rozan, fondateur de l’usine, et Lindt, avec un accord de licence à partir de 1957 et le rachat du site en 1987. « On est sur un vrai savoir-faire du chocolat, tant au niveau qualité qu’innovation. Notre maître chocolatier Arnaud Ragot, entouré d’une équipe R&D, et en accord avec les équipes basées en Suisse, met chaque année en place une vingtaine de recettes innovantes ».
Avec toujours un positionnement premium, véritable marque de fabrique pour le numéro 1 mondial des tablettes de chocolat. Grâce – c’est assez rare chez les industriels pour le souligner – à une maîtrise de l’ensemble du processus, de la fève de cacao à la tablette finie, en passant par la stratégique étape d’extraction de la liqueur de cacao. Le reste est affaire d’assemblage entre les diverses typologies des fèves de cacao pour obtenir des recettes variées.
Excellence opérationnelle
La qualité premium des chocolats et l’excellence opérationnelle… voilà les deux piliers qui participent de la réussite du site d’Oloron. « Nous avons une démarche d’amélioration continue très forte. Nous travaillons avec la méthodologie japonaise TPM pour améliorer la performance de l’usine et optimiser la fabrication du chocolat ». Dans ce contexte, Oloron est la référence du groupe sur la sécurité, la qualité, la performance et la productivité, affichant même le meilleur taux de service grâce à sa Supply Chain.
Investissements permanents
À Oloron, le site connaît chaque année des investissements massifs. « Tout ceci permet d’améliorer nos conditions de travail, la sécurité, notre environnement, exécuter nos innovations, l’amélioration de la performance et la productivité ». L’autre axe est de moderniser le site en l’automatisant. L’idée est de transformer les tâches manuelles sans valeur ajoutée par un robot qui va aider à améliorer la performance. Idem sur la digitalisation. Exit les papiers lors des réunions de performance. « Un tableau digital nous aide à optimiser la prise de décision mais aussi la discussion que l’on a au quotidien. Même l’IA est utilisée à la marge pour nous aider à trouver des solutions et continuer l’optimisation », précise le directeur, à la tête de l’usine depuis 3 ans. Des investissements majeurs et des salariés qui répondent présents. « Le savoir-faire de notre personnel est réel. Nous avons très peu de turn-over dans nos équipes. Cela nous aide à avoir beaucoup d’expertise et un niveau d’engagement fort. C’est pour moi très important et je suis très fier d’animer ces équipes », indique le directeur.
« Faire grandir le site d’Oloron »
Des notes positives qui nourrissent des ambitions. « L’idée est de travailler pour être l’usine la plus performante et la référence du groupe. Et ainsi continuer à gagner des volumes sur le site de production », explique Arturo Ferrer. Avec une capacité foncière permettant de doubler sa production, l’usine d’Oloron se positionne stratégiquement pour accueillir de nouvelles lignes. De là à imaginer qu’une partie des Lindor fabriqués en Suisse et en Italie le soient aussi un jour en Haut-Béarn, il n’y a qu’un pas. « La performance opérationnelle sur laquelle nous faisons porter nos efforts doit nous aider à faire grandir le site de production à Oloron ».
Grâce à une équipe engagée et à une vision stratégique alliant tradition et modernité, l’usine Lindt d’Oloron rayonne donc sur la scène chocolatière internationale, incarnant l’excellence à la française, et… soyons un peu chauvins, à la béarnaise !
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