Fermé depuis 2010, le fameux Trinquet, route de Bordeaux à Lons, reprend vie grâce au promoteur immobilier Pierre Lahillonne. Un projet à 360° avec des logements, un centre sportif et un centre de médecine du sport.
À Lons, quand on pénètre dans le Trinquet fermé depuis 2010, le vide et les tags ont pris le pouvoir. Le temps de la pelote basque est bien loin. Mais plus pour très longtemps. Le bâtiment, racheté en 2022 par PLH Conseil, agence spécialisée dans la promotion immobilière, deviendra à la fin de l’année 2026 une résidence de logements et un joko (lieu en basque) sport santé.
« C’est un endroit unique, puisqu’on a réussi à allier un logement, un pôle médical et un pôle sportif », se réjouit Pierre Lahillonne, porteur du projet. « Nous avons la chance d’avoir des partenariats depuis de nombreuses années avec des acteurs qui nous suivent systématiquement, comme le bailleur social Domofrance qui nous a dit oui dès le départ. » Les Terrasses du Trinquet représentent d’abord 35 logements, dont 22 sociaux. Aujourd’hui, le promoteur avance une commercialisation à hauteur de 70 %.
Plus qu’une maison de santé
Si l’âme sportive du lieu sera conservée avec la réhabilitation du trinquet et des terrains de squash où pourront également se jouer des matchs de badminton, le projet se distingue par un pôle médical et paramédical. Il réunira des médecins, des chirurgiens du sport tels que les docteurs Nicolas Bouguennec (genou) et Anselme Billaud (épaule), des kinésithérapeutes, des ostéopathes, des diététiciens et même un centre de cryothérapie corps entier.
« Nous avions l’envie de se regrouper entre médecins depuis plusieurs années mais sans trouver le lieu adéquat », avoue Vincent Cilluffo, médecin du sport. « Avoir un espace jouxtant de sport permet de faire la passerelle entre les gens blessés qui viennent consulter et ceux qui souhaitent reprendre une activité physique après un arrêt. »
Un fonctionnement inspiré du Medical Stadium à Mérignac où des espaces sportifs sont situés à côté de la clinique du sport. « Nous devons être capables de dimensionner les projets pour qu’ils soient adaptés à la ville », souligne Pierre Lahillonne.
Un modèle dupliqué
Le pôle santé a même pris plus de place que prévu au départ puisqu’une partie du premier étage a été rachetée pour augmenter la capacité d’accueil. « Nous avons eu beaucoup de demandes et nous avons dû sélectionner les praticiens pour atteindre une prise en charge à 360° », justifie Vincent Cilluffo qui signale que des places sont encore disponibles.
Ce projet sera prochainement dupliqué dans les Landes et à Toulouse. Les discussions sont en cours. « Nous avons pris le parti de se rapprocher des gens et d’amener des concepts un peu plus dynamiques qu’une maison de santé traditionnelle pour faire des espaces de vie autour du sport et de la remise en forme », résume Pierre Lahillonne.
0 commentaires